mercredi 10 octobre 2012

The Savage Heart - Jim Jones Revue (chronique)


Ah les Jim Jones Revue, groupe qui m'a conquis dès la sortie de son premier album avec un Rock N Roll endiablé, mélangeant du Little Richard avec un son punk et dégueulasse à souhait. La sortie de Savage Heart me réjouissait après les excellents The Jim Jones Revue et Burning Your House Down. Le premier contact avec cet album a été cette pochette qui semblait déjà annoncé la couleur.. Le groupe qui marche dans un champ au bord d'une rivière, n'est-ce pas beau ? Une beauté en adéquation avec un titre qui aurait pu être une chanson de Barry White ou un Julio Iglesas, dans la fleur de l'âge. Ne nous attardons pas trop ce détail et plongeons directement dans ce nouvel album.

The Savage Heart commence sur le single It's Gonna Be About Me, un titre qui n'obtiendra pas la palme de l'originalité mais qui satisfera nos oreilles de rockeurs avertis. On remarque déjà un manque de folie évident et on se demande bien où est passé le piano farfelu qui constituait l'âme des Jim Jones. Never Let You Go confirme cette tendance, bien que le titre soit des plus sympathique et que les maracas apportent une pointe de folie à cette chanson, on en sort avec une frustration et on se demande quand l'album va enfin commencer. Une première surprise s'impose à nos oreilles, une petite chanson aux choeurs gospel, plutôt agréable à l'écoute mais franchement mal placé dans l'album. L'album commence sur deux pétards mouillés et cette ballade gospel vient raviver la sensation de mollesse de Savage Heart. Malheureusement pour nous fans, ce début raté était en fait la meilleure partie.. Where Da Money Go prend des airs de composition non achevé, un bridge réussit et des couplets chiants à souhait et un refrain qui ne prend pas. J'ai une autre question à poser au groupe : Where Da Rock Go?


L'envie de couper l'album me prend mais je suis encore animé par l'espoir.. Quelle erreur mes amis. Les Jim Jones nous amène dans des chansons au tempo horriblement lent, chaque seconde passé est une torture. On prie pour une explosion dantesque, de rythmes endiablés et c'est de la guimauve qui continue de défile, Chain Gang et In And Out of Harm's Way ont le mérite de constituer les pires chansons du répertoire des britanniques. Quand on voit le titre suivant, on se met à rigoler de la véracité du son nom Catastrophe.. Enfin, je ne pense que c'était la peine de s'en vanter parce que dans l'absolu, ce titre est aussi une belle merde dans sa linéarité. Eagle Eye Ball, je commence franchement à me demander si le groupe nous fait pas une blague, peut-être que ces morceaux en reverse constituent de vrais morceaux des JJR. L'album se termine par un double titre que j'ai la flemme d'énoncer, aussi chiant à écrire qu'à écouter. 

Je ne vais pas m'étaler longtemps sur le sujet, cet album est mauvais et très décevant quand on connait les capacités du groupe. « Le nouvel album peut réserver des surprises à ceux qui pensent que nous sommes simplement rentre-dedans ‘bash boom bash’ » a expliqué le frontman Jim Jones.. Bien dans ce cas, peut être que vous n'étes bon que dans le rentre dedans, mes chers.