dimanche 31 mars 2013

Rival Sons au Trabendo, le 30/03/2013


Rival Sons, ce jeune groupe formé en 2008 nous vient de Californie et pratique un blues-rock des plus transcendant et inspiré de notre génération. Paris dans un froid hivernal se prépare à être réchauffé par un son chaud et parfumé de ce qu'on faisait de meilleur à l'époque. C'est dans un Trabendo bien rempli que les Rival Sons font leur apparition et dès la première note, chacun comprend que cette soirée va être mémorable. Un son des plus parfaits, des vocalises à couper le souffle ainsi que des envolés guitaristiques qui pénètrent l'échine et la parcourent dans son intégralité. Je ne ferais pas de compte rendu morceau par morceau car ce concert ne fait qu'un, aucun moment de flottement, des alternances entre des chansons dansantes et d'autres planantes. Il y a quelque chose de sexuel dans la musique des Rival Sons, jamais un concert ne m'avait autant secoué de l'intérieur. L'audience est concentrée sur la musique et la vit, le chanteur lui même est dans son monde et nous fait ressentir le sens de chaque morceau. Je me délecte de chaque note de la Firebird d'époque de Scott Holiday, couplée à un son Orange et une pédale fuzz, ses soli semblent venir tout droit d'un autre monde, d'une autre époque. And we can dance until the sun comes up, la chanson donne le ton et on voudrait que ce moment ne s'arrête jamais. Le bassiste Robin Everhart, discret et concentré, me rappelle le jeune John Entwistle en faisant un travail remarquable avec des lignes de basse mélodiques et rythmées. On peut dégager des moments encore plus marquants que les autres avec notamment le break de I Want To tout en swing et en vocalise gospel, le superbe riff de Get What's Coming et de Keep On Swinging, l'émotion d'un Torture et d'un Jordan et enfin la beauté musicale de Memphis Sun et de Soul. Les mots commencent à manquer pour décrire cette expérience hors du commun qu'est un concert de Rival Sons, cette musique ne peut se résumer à un long texte parfois laborieux. Je finirais par cette anecdote, le chanteur Jay Buchanan, nous demande au début de Soul d'arrêter de filmer, de prendre des photos et de se concentrer sur la musique et de la vivre. Nous sommes là pour voir un concert et pour le ressentir, pour profiter du moment présent parce que ça ne sera pas pareil la prochaine fois. L'émotion du moment, l'humeur, le public font que chaque concert est unique et il faut le vivre à fond pour pouvoir se vanter d'avoir vécu. 





Setlist :