dimanche 3 février 2013

Dropkick Murphys - Zénith de Paris, le 2 février 2013


The Boys are Back! Les Dropkick Murphys reviennent à Paris pour nous faire voyager sur les terres irlandaises le temps d'une soirée. Mélangeons du punk-rock et une pincée de folklore irlandais, nous obtenons un groupe plein d'énergie et d'entrain. Les fans vêtus de vert sont prêts à sauter toute la nuit, laissez leur juste le temps de faire le plein de bière et de s'atteler à quelques vocalises beuglantes. En guise de première partie, Frank Turner & The Sleeping Souls nous proposent une performance sincère et solide. Loin de l'univers des Dropkick, ce jeune artiste nous fait partager son univers pop-rock, méleant sonorités acoustiques et électriques, et fait l'effort de nous parler dans un français très correct. Ses trente minutes de show passent assez rapidement et c'est au tour de Didier Wampas de faire son apparition. Je ne vais pas trop m'attarder sur ce clown en costume orange, venu pour casser nos oreilles et le matériel sur scène. Un personnage lourd, vulgaire et sans intérêt qu'on a vite fait d'oublier.

The Foggy Dew de Sinéad O'Connor nous plonge dans l'univers irlandais, les premiers frissons se font ressentir et l'impatience gagne du terrain. Le public scande "Let's go Murphys!" et le groupe fait son entrée sur The Boys Are Back du dernier album. Un hymne entraînant et fédérateur, les premières bières volent, le public sautille et c'est parti pour 1h30 de musique, de fête et de bonne camaraderie. Une scène sobre et élégante et un très bon son, les conditions sont réunies pour passer un excellent moment. Les morceaux s’enchaînent sans l'ombre d'une pause, les Dropkick Murphys alternent les classiques et les morceaux du nouvel album Signed and Sealed in Blood. L'occasion de voir l'évolution de la musique du groupe, les chansons des deux derniers albums sont beaucoup plus riches musicalement avec de nombreux instruments tandis que les anciens sonnent beaucoup plus Street-Punk et sont très rentre dedans (pour le bonheur des pogoteurs). Le chanteur Al Barr donne de la dynamique, s'amuse avec le public et n'hésite pas à aller serrer quelques mains. Plus de la moitié du dernier album est joué ce soir là, à notre plus grand plaisir au vu de sa qualité. Des refrains que le public connait sur le bout des doigts, verre à la main, chacun apprécie le concert à sa façon. Burn, Prisoner's song, My HeroOut of your heads et surtout l'impressionnant Rose Tattoo sont interpréter de façon magistrale. L'un des moments forts est l'interprétation de Going Out In Style, le public est déchaîné et l'envie de vider un bar et de célébrer un enterrement me prend aux tripes. "I could really give a shit, I'm going out in style", le Carpe Diem version irlandaise, on oublie tout , on s'amuse et on picole jusqu'à voir la grande faucheuse au fond de notre Guinness.


Les ballades acoustiques, Worker's Song et Forever, nous accordent quelques temps de pause pour apprécier pleinement la musique. Le répit est de courte durée puisque The Warrior's Code et The Gang's All Here viennent foutre un bordel considérable. Le groupe laisse chanter son public sur le classique I'm Shipping Up To Boston en présence de Frank Turner et c'est l'heure du rappel. Le temps de quelques acclamations, le groupe revient rapidement sur Barroom Hero puis la ballade End Of the Night. Les Dropkick Murphys font grimper une centaine de filles de la fosse sur scène pour danser et chanter, un beau final avec beaucoup de monde sur scène. Dirty Deeds Done Dirt Cheap retentit et nous beuglons tous sur cette fameuse chanson d'AC/DC, le concert se termine sur Citizen CIA et le public donne ses derniers relents d'énergie.

Un excellent concert dans une ambiance joviale et fédératrice. Une performance très solide des Dropkick sans aucun faux pas. J'irais les revoir avec plaisir et je vous encourage à faire de même, si vous aimez  le folklore irlandais. Let's Go Murphys!