mardi 24 juillet 2012

Encore une sale soirée..

Quel titre de pseudo-dépressif aux idées moroses.. C'est en tout cas ce qui me vient en rentrant, me posant devant mon PC et contemplant la déchéance d'une espèce à travers Facebook. Attention aux hippies, ils trouveront ce billet d'humeur au combien prétentieux, fasciste, impérialiste et même nazi. J'en profite pour m'écouter Ten de Pearl Jam histoire d'ajouter encore un peu de cliché à l'ambiance qui règne dans ma tête. Le fil d'actualité défile et c'est à chaque fois la même phrase qui me vient en tête "Pourquoi mes amis sont aussi cons ?", je devrais aussi me poser la question de ma présence Au fond, ce site est une brillante idée, le problème ce n'est pas le concept mais plutôt les quelques millions d'idiots qui y prolifèrent. Du pré-adolescent attardé, à l'adolescente aux hormones en feu et à la philosophie de comptoir, de l'artiste raté spammeur à la vieille ménagère de 50 ans, les utilisateurs sont divers et variés dans leur connerie et semblent bizarrement formé une symbiose parfaite. On peut y voir de temps en temps quelques bonnes chansons et un semblant de culture mais tout cela est brisé par un certain Figaro qui a décidé de poster le dernier titre de Shaka Ponk : Let's Bang. Certains qualifient ce genre d'electro-rock, je me contenterais de qualifier ça de merde. Des voix robotisées et trafiquées, des compositions du plus bas niveau, un génie inexistant pour une musique aseptisée et destinée aux oreilles attardées des auditeurs de Oui FM. J'ai un petit problème avec cette radio qui s'est auto-proclamée "la radio rock", alors qu'elle se contente de passer de la pop et des titres à la mode tout en mettant parfois l'éternel et identique classique de Rock, pour rappeler qu'on est censé diffuser de la musique dans ce merdier. Je continue de descendre ce fameux fil d'actualité, une descente qui pourrait s'apparenter à un verre sans fond, on continue de s'abreuver alors qu'on sait pertinemment qu'on va finir à quatre pattes en train de gerber toute notre haine.


Ten continue sa progression et régale toujours autant mes oreilles et mes envies suicidaires, quelle époque que ce début des 90's. Le grunge envahissait l'Amérique et ce rejet des années 80's, de la daube ambiante que constituait (et constitue) MTV.Un sentiment qui est toujours présent en ce début de décennie, l'industrie musicale a pris le dessus et a gagné la guerre musicale. On peut continuer à se battre en vain, cela ne servira à rien.. Come in here, dear boy, have a cigar, comme l'a si délicieusement dit Roger Waters pour illustrer la capitulation de la musique face au business. Cela m'a donné envie de mettre l'album Wish You Were Here des Pink Floyd, je vous recommande d'ailleurs le documentaire sur cet album que m'a offert ma délicieuse petite amie. On continue sur ce maudit fil, on y voit des gens exposer leur bonheur et leurs vacances en photo et en niaiserie, avec en surplus la tonne d'hypocrisie en j'aime. Quelques bons souhaits d'anniversaires, gentiment rappelé par le calendrier Facebook sans lequel pas un seul s'en serait souvenu. C'est aussi ça la magie de Facebook, c'est le jeu de l'illusion, on pense avoir un grand cercle d'amis aimants et attentionnés et dans les mauvais moments, on s'en rend compte qu'il n'y a presque plus personnes.

Je me rends compte que j'ai écrit un sacré pavé de crachat, de prolifération de mauvais sentiment et de cynisme exacerbé.. C'est comme ça. On finit sur des bribes politiques traînant sur le fil d'actualité, des tentatives de réflexion peu poussés par des jeunes plein de naïveté, cherchant encore un monde parfait alors qu'il n'existera jamais. Divers sales hippies lancent des leçons de morale à base de "Sois plus ouvert", ce qui explicitement veut dire "Tu devrais penser comme moi". Décidément c'est encore une sale soirée, heureusement que la musique est là pour rendre le tout un peu intéressant, je retourne jeter ma haine sur mon mur Facebook, derrière lequel je continue à me cacher virtuellement.